Les maladies parodontales ulcéro-nécrotiques, anciennement connues sous le nom de gingivostomatites de Vincent, peuvent se manifester à tout âge. Elles se caractérisent par des douleurs allant de modérées à intenses, souvent accompagnées de séquelles esthétiques.
1 – Établissement du diagnostic
Il est crucial de prendre en charge rapidement les maladies parodontales ulcéro-nécrotiques pour éviter des complications graves. Ces conditions se manifestent par une inflammation aiguë et douloureuse des gencives, connue sous le nom de gingivite nécrotique. Sans traitement adéquat, cette affection peut évoluer vers la parodontite nécrotique, entraînant une perte d’attache rapide.
Les symptômes caractéristiques incluent des lésions nécrotiques au niveau des papilles interdentaires, accompagnées d’une dégradation des tissus gingivaux. De plus, un enduit blanchâtre pseudomembraneux peut être observé au niveau du collet de la gencive. Les gencives affectées présentent une coloration rougeâtre, sont enflées, fragiles et saignent facilement au contact. La présence de dépôts de plaque dentaire ainsi qu’une mauvaise haleine sont également courantes chez les patients atteints.
Il est essentiel d’examiner attentivement le patient pour détecter tout signe de facteurs généraux associés tels que des ganglions lymphatiques enflés, de la fièvre, un malaise généralisé, une grande fatigue ou même des difficultés à avaler. Un diagnostic précoce suivi d’une prise en charge adaptée peuvent aider à traiter efficacement ces maladies parodontales ulcéro-nécrotiques et à prévenir toute complication ultérieure.
2 – Prise en charge immédiate
Il est crucial de désorganiser le biofilm et d’éliminer les débris nécrotiques pour prendre en charge efficacement les maladies parodontales ulcéro-nécrotiques. En cas de douleur, un débridement mécanique progressif et atraumatique ultra-sonique sous anesthésie locale est recommandé pour assurer une approche thérapeutique optimale. Cependant, si l’anesthésie n’est pas possible en raison d’une santé trop fébrile, il est préconisé d’effectuer un nettoyage minutieux des débris nécrotiques à l’aide de compresses imprégnées d’eau oxygénée à 3 %.
3 – Recommandation
La prise en charge des maladies parodontales ulcéro-nécrotiques nécessite un traitement spécifique pour soulager les symptômes et combattre l’infection. Selon la gravité de la situation, plusieurs médicaments peuvent être prescrits :
– Le métronidazole, à une dose de 1 500 mg par jour en 2 ou 3 prises pendant une semaine en cas de signes généraux associés. En cas d’intolérance à ce médicament, l’amoxicilline peut être utilisée à raison de 2 g par jour pendant la même durée.
– Pour soulager les douleurs, le paracétamol est recommandé à raison de 1 000 mg toutes les 6 heures jusqu’à disparition des symptômes.
– Il est conseillé d’utiliser un mélange d’eau oxygénée à 3 % et d’eau tiède en quantités égales toutes les 2 à 3 heures pendant les premières 48 heures.
– Un bain de bouche contenant de la chlorhexidine sans alcool doit être effectué deux fois par jour au cours des huit jours suivants pour compléter le traitement initial.
Il est également important d’opter pour une brosse à dents très souple (indice de souplesse : 6,5/100e) afin de ne pas irriter davantage les gencives déjà fragilisées.
En cas de persistance des signes locaux infectieux malgré le traitement initial, une combinaison antibiotique telle que amoxicilline + métronidazole ou amoxicilline + acide clavulanique peut être envisagée en deuxième intention.
La prise en charge rapide et adaptée des maladies parodontales ulcéro-nécrotiques est essentielle pour prévenir toute complication grave et favoriser la guérison. N’hésitez pas à consulter votre dentiste dès l’apparition des premiers symptômes afin d’obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.