Responsable de l’événement : Sylvie Jeanne
UFR Odontologie Rennes, CHU Rennes, Équipe V&C UMR 6226 CNRS
Le traitement parodontal non chirurgical est une approche efficace pour traiter les maladies des gencives telles que la gingivite et la parodontite. Cette méthode consiste en des procédures qui n’impliquent pas de chirurgie et qui sont souvent réalisées par un hygiéniste dentaire ou un dentiste généraliste.
Lors d’un traitement parodontal non chirurgical, le professionnel de la santé bucco-dentaire peut effectuer un détartrage pour éliminer le tartre et la plaque bactérienne des surfaces des dents et sous la ligne des gencives. Ensuite, un surfaçage radiculaire peut être réalisé pour lisser les racines exposées et éliminer les toxines produites par les bactéries responsables de l’inflammation des gencives.
Ce type de traitement est généralement recommandé aux patients atteints de gingivite légère à modérée ou de parodontite initiale. Il peut aider à réduire l’inflammation, à prévenir une progression plus grave de la maladie parodontale et à restaurer la santé globale des gencives.
Il est important que les patients suivent les instructions fournies par leur professionnel de la santé bucco-dentaire après un traitement parodontal non chirurgical afin d’optimiser les résultats et maintenir une bonne hygiène buccale à long terme. Des visites régulières chez le dentiste ainsi qu’une bonne routine d’hygiène bucco-dentaire à domicile sont essentielles pour assurer la santé continue des gencives.
En conclusion, le traitement parodontal non chirurgical est une option efficace pour traiter les maladies des gencives au stade précoce. Consultez votre professionnel dentaire pour savoir si cette approche pourrait être bénéfique dans votre cas particulier.
L’intérêt des traitements novateurs et alternatives
Le traitement parodontal non chirurgical est essentiel dans la lutte contre les maladies parodontales. Il consiste principalement à éliminer le tartre et le biofilm bactérien sous-gingival pour favoriser la guérison des tissus parodontaux. Les avancées scientifiques ont modifié notre approche, privilégiant désormais un rééquilibrage de la flore bactérienne plutôt qu’une éradication totale.
La dysbiose, concept abordé par Catherine Bisson, met en lumière l’importance de l’équilibre microbien dans le développement des maladies parodontales. La plaque dentaire, loin d’être une simple accumulation de microbes, se révèle être un environnement complexe permettant à différentes espèces de prospérer et de former des biofilms structurés. Cette évolution des connaissances microbiologiques a permis d’identifier des organismes pathogènes même en faible quantité dans des sites a priori sains.
Le traitement non chirurgical conventionnel reste pertinent aujourd’hui pour assainir efficacement la cavité buccale en réduisant la charge bactérienne. Le détartrage et le surfaçage radiculaire demeurent des pratiques thérapeutiques recommandées. En complément, l’utilisation d’antiseptiques comme la chlorhexidine contribue à réduire l’inflammation gingivale globale et favorise une meilleure hygiène buccale.
Dans certains cas plus sévères ou résistants, une antibiothérapie peut être nécessaire. L’amoxicilline associée au métronidazole est préconisée pour les formes agressives de parodontite, tandis que le métronidazole seul peut suffire pour les cas de maladies nécrosantes. Toutefois, il est important de rester vigilant face aux risques potentiels liés aux résistances bactériennes aux traitements antimicrobiens.
En conclusion, le traitement parodontal non chirurgical demeure une approche fondamentale dans la prise en charge des maladies parodontales. En combinant techniques mécaniques et pharmacologiques adaptées à chaque situation clinique, il est possible d’obtenir des résultats satisfaisants tout en préservant l’équilibre naturel de la flore buccale pour une santé dentaire optimale sur le long terme.