Responsable de la recherche : Tiphaine Davit-Béal (Université Paris Descartes)
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) pédiatrique est une pathologie encore mal connue des odontologistes, mais qui affecte entre 3 à 10 % des enfants, ce qui représente une prévalence comparable voire supérieure à celle de certaines maladies courantes telles que le diabète ou l’épilepsie. Les complications neurocognitives et cardiovasculaires liées au SAOS soulignent l’importance du dépistage et du traitement chez les enfants.
Pour diagnostiquer le SAOS chez un enfant, l’examen de référence demeure la polysomnographie (PSG), bien que son coût élevé et sa technicité limitent parfois son accessibilité. Certains signes d’alerte comme les ronflements, la somnolence diurne excessive ou encore les apnées observées peuvent être détectés par les parents et doivent inciter à consulter.
Il existe différents profils d’enfants susceptibles de développer un SAOS, notamment ceux souffrant d’un obstacle ORL tel qu’une hypertrophie des amygdales palatines, les enfants en surpoids ou ayant des malformations crânio-faciales. Le dépistage repose sur une évaluation clinique approfondie incluant non seulement la taille des amygdales mais aussi la morphologie faciale et dentaire.
Les traitements du SAOS pédiatrique varient en fonction des cas, mais l’adénoïdo-amygdalectomie est généralement préconisée en première intention avec un taux de réussite satisfaisant situé entre 75 et 80 %. Il est essentiel de sensibiliser davantage sur cette problématique afin d’améliorer le diagnostic précoce et la prise en charge adaptée pour garantir le bien-être des enfants concernés.