MIH : quand les 3es molaires servent de plan B ! – Dentaire

Les troisièmes molaires, souvent appelées « dents de sagesse », sont généralement considérées comme responsables de problèmes orthodontiques et sont fréquemment extraites. Cependant, avec l’augmentation des cas de MIH (hypominéralisation des molaires et incisives), ces dents prennent une nouvelle importance dans les plans de traitement dentaire.

Lorsque les premières molaires sont condamnées et doivent être extraites, les troisièmes molaires peuvent servir de solution de repli en offrant au patient la possibilité de conserver deux unités dentaires fonctionnelles. Différentes options chirurgicales et orthodontiques existent pour réhabiliter ces troisièmes molaires dans l’arcade dentaire, telles que la transplantation ou la mésialisation pour remplacer une deuxième ou une première molaire manquante.

Il est intéressant de noter que selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, il est bénéfique d’envisager la conservation des troisièmes molaires. En effet, en 2013, environ 400 000 avulsions de dents incluses ont été réalisées en France. Ces interventions présentent un risque non négligeable (~7 à 10%) de complications telles qu’infections, fractures ou paresthésies, en plus d’un coût élevé pour le patient.

La perte des premières molaires est un problème courant qui peut survenir suite à diverses pathologies comme la carie dentaire. Les MIH prévalentes chez près d’un patient sur cinq augmentent le risque d’avulsions prématurées ou délabrements sévères des premières molaires. Il est donc crucial d’évaluer attentivement chaque cas afin d’éviter des conséquences dommageables à long terme pour la santé bucco-dentaire du patient.

Greffe dentaire : quand les 3es molaires deviennent une alternative! – L’Information Dentaire

La transplantation dentaire est une alternative de plus en plus envisagée, offrant des résultats encourageants. Avec un taux de réussite élevé de 97% à 5 ans pour les dents immatures, comparé à 95% pour les implants, la transplantation se positionne comme une solution thérapeutique crédible face aux limites des implants à long terme, telles que les péri-implantites. Malgré quelques risques d’échecs potentiels tels que l’ankylose, la résorption ou la nécrose pulpaire, cette technique permet de préserver l’os alvéolaire et même d’autoriser certains mouvements orthodontiques légers sur les dents transplantées tout en conservant la proprioception.

En outre, la 3e molaire peut être utilisée comme une option alternative dans le cadre de ces transplantations dentaires. Cette approche présente donc un intérêt certain dans le domaine de l’orthodontie, offrant des perspectives intéressantes pour les patients nécessitant ce type d’intervention.

Il est important de souligner que chaque cas doit être étudié individuellement par un professionnel qualifié afin de déterminer la meilleure approche thérapeutique adaptée à chaque situation spécifique. La transplantation dentaire représente ainsi une solution viable et parfois transitoire en attendant la fin du traitement orthodontique ou la mise en place éventuelle d’un implant après la croissance complète du patient.

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