Lésions rouges évocatrices d’une néoplasie maligne débutante – Dentaire

Les lésions rouges de la muqueuse buccale peuvent avoir diverses origines, telles qu’une réaction inflammatoire due à une friction, une infection comme la candidose, des problèmes d’immunité tels que le lichen plan ou des carences en vitamines B9 et/ou B12. Cependant, il est essentiel de noter que dans certains cas plus rares, ces lésions pourraient indiquer un processus tumoral précoce. Il s’agit souvent de manifestations d’érythroplasie comme l’érythroplasie de Queyrat, avec des causes variées qui pourraient inclure des stades histologiques précoces du carcinome in situ ou micro-invasif. Ces derniers nécessitent une attention particulière et un suivi adéquat pour un diagnostic et un traitement appropriés.

Lésions érythémateuses suggérant un début de tumeur maligne – Le Journal Dentaire

Raison de la visite

Les lésions rouges discrètement douloureuses de la langue persistant depuis 6 mois peuvent être un signe précoce de néoplasie maligne. Il est crucial de consulter un professionnel de la santé bucco-dentaire dès l’apparition de telles lésions pour un diagnostic précis et une prise en charge adaptée. Négliger ces signes précoces pourrait compromettre le pronostic et la réussite du traitement. Restez vigilant par rapport à tout changement anormal dans votre cavité buccale et n’hésitez pas à demander conseil à votre dentiste ou médecin traitant si nécessaire.

Évolution d’une pathologie

Un patient âgé de 69 ans, originaire du Kérala en Inde, s’est présenté en consultation pour se plaindre d’une gêne au niveau de la langue. Après avoir consulté son médecin traitant qui lui a prescrit des antifongiques tels que l’amphotéricine B en bains de bouche et du fluconazole en comprimés sans succès.

Entretien

Lors de la consultation, le patient a signalé une habitude de tabagisme oral depuis plus de trois décennies, ainsi qu’une consommation d’alcool régulière atteignant environ 25 verres par semaine.

Evaluation clinique

Lors de l’examen endo-buccal, une large zone érythémateuse bien délimitée et souple au toucher a été observée sur le bord et la face ventrale gauche de la langue. Cette lésion semblait isolée et ne présentait aucun lien évident avec un traumatisme. Par ailleurs, aucune adénopathie n’a été détectée lors de la palpation des aires ganglionnaires cervico-faciales.

Analyse complémentaire

Une biopsie a été effectuée, révélant un trouble de la maturation et de la prolifération cellulaire sur l’ensemble de l’épithélium sans franchissement de la membrane basale, évoquant ainsi une possible néoplasie maligne débutante. Cette observation soulève des inquiétudes quant à la nature potentiellement maligne de la lésion rouge détectée. Il est crucial d’approfondir les investigations pour confirmer le diagnostic et mettre en place un plan de traitement approprié.

Lésions rougeâtres suggérant le début d’une tumeur maligne – Un guide dentaire

Les lésions rouges observées en dentisterie peuvent parfois être le signe précurseur d’une néoplasie maligne débutante. Il est essentiel de rester vigilant face à ces manifestations cliniques pouvant évoquer une érythroplasie, surtout lorsque la délimitation de la lésion rouge est nette par rapport à la muqueuse environnante. Dans de tels cas, une biopsie s’avère nécessaire pour confirmer le diagnostic et mettre en place un plan de traitement adapté.

Certains facteurs de risque sont souvent associés à l’érythroplasie, tels que la consommation de tabac sous forme orale, la mastication du tabac et la consommation excessive d’alcool. Sur le plan histologique, l’érythroplasie est généralement liée à une néoplasie intra-épithéliale (dysplasie) ou à un carcinome épidermoïde débutant. Heureusement, dans de nombreux cas, un traitement chirurgical peut suffire pour traiter efficacement cette condition.

Il est intéressant de noter qu’une approche thérapeutique utilisant la vaporisation au laser CO2 en deux séances a montré des résultats prometteurs dans certaines situations, avec une réponse positive sans signe apparent de récidive ultérieure. Cette méthode peut donc représenter une option viable pour certains patients présentant des lésions précancéreuses ou cancéreuses débutantes nécessitant une intervention rapide et précise.

En conclusion, il est primordial pour les professionnels dentaires d’être attentifs aux lésions rouges suspectes chez les patients afin d’assurer un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate en cas de néoplasies malignes débutantes comme l’érythroplasie. La collaboration étroite entre les dentistes et les pathologistes reste essentielle pour garantir des résultats optimaux dans ces situations délicates.

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